samedi 17 janvier 2015

Le Climat - Discours 12 - 1ère partie

Partie 1 : observation 





     L’humain, son passé et son avenir pose question. Aujourd’hui, la fin de notre civilisation est quelque chose d'abstrait. Quelque chose de flou. Car c’est inconcevable de croire que notre civilisation va disparaître. Pourtant, de nombreuses civilisation on bien disparues avant la naissance de la notre.
Le phénomène de réchauffement climatique est une question beaucoup plus palpable pour l’ensemble des peuples sur terre. Car ses effets se ressentent et ils sont déjà conséquents. Et si la question du réchauffement climatique était le signe qui menace de la fin de notre civilisation ?
Si le réchauffement climatique n’est pas la cause de tous nos maux (Racisme, écart et mauvaise répartition des richesses, disparition de la biodiversité et des ressources, pollution, etc.), n’est ce pas la conséquence même de toutes les maladies de notre civilisation ? 

     C’est au cours des années 1980 que l’on a commencé à s’inquiéter du problème de réchauffement climatique. En 1988, le Groupe Intergouvernementale d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) est mis en place sous l’égide de l’ONU. La mission du GIEC est « d’établir un diagnostic sur le rôle potentiel des activités humaines sur le climat ». Depuis les années 1950, il est avéré par la communauté scientifique que le climat mondiale connaît un réchauffement global. Les observations d’augmentation de la température des océans, de la fonte des neiges et des glaces et la monté du niveau des mers est bel et bien confirmé et observable par tout à chacun.
Durant son histoire, la planète à connu durant ses 4.5 milliards d’années, des variations climatiques. Mais celles qui sont observées aujourd’hui sont sans commune mesures : plus rapides et plus importantes et pas naturels.
En septembre 2013, le GIEC rend sont 5ème rapport depuis sa création. Entre 1901 et 2012, la température moyenne du climat a augmenté de + 0.89 °c. L’observation importante tient dans l’écart des températures moyennes entre la nuit et le jour. Il s’avère que la nuit, les températures ne baissent plus. Les températures minimales augmentent. Et de plus en plus vite au cours des dernières années par rapport aux températures maximales (2 fois plus vite entre 1950 et 1979). Conséquences, les nuits de gel en France se font plus rares et les nuits chaudes sont plus fréquentes. En Europe, les périodes de canicules estivales se font de plus en plus fréquentes. Il en est de même aux États Unis. Dans les régions boréales, l’élévation des températures est encore plus importante ; en 60 ans, les hivers d’Alaska ont gagné + 4 °c. Si les températures terrestres augmentes, la température de la surface (dans les premiers 75m) des océans du monde entier augmente aussi (+0.1°c tous les 10 ans depuis 1970). Si les chiffres nous paraissent abstraits, les conséquences ne le sont pas ! 

     Les glaciers fondes et d’années en années, de plus en plus vite. Dans les années 90, le Groenland à perdu 123 milliards de tonnes de glace par an. C’est aujourd’hui 228 milliards de tonnes de glace par an qui disparaissent. Dans le grand nord en Arctique, la banquise rétréci toutes les saisons depuis 1979, soit -13% de sa surface. La banquise d’été qui ne fondait jamais avant 1978, a rétréci de 40% et devient de plus en plus fine (-2 mètre en son centre depuis 1980). Plus au sud en Antarctique, c’est aujourd’hui 112 milliard de tonnes de glaces par an qui disparaissent. Le phénomène de fonte des glaces s’accélère encore plus depuis une dizaine d’année. La glace disparaît aussi en montagne et les grands glaciers fondent depuis ces 10 dernières années. Idem pour l’enneigement de montagne.
Disparition des glaciers et neiges de montagne et c’est le niveau des mers qui augmente ! Cette monté des mers est dû aussi à la dilatation des océans… car comme tous matériaux, l’eau se dilate en chauffant. Le niveau des océans est mesuré depuis 150 ans. Depuis le début du 19ème siècle le niveau des mers a augmenté de 20cm. Depuis le début du siècle dernier, le phénomène s’amplifie et le niveau des mers augmente de 1.7 mm par an. Depuis 20 ans, ce niveau des mers grignote les terres de 3.2 mm par an !
     La pluviométrie moyenne sur l’ensemble de la planète ne semble pas affectée par tous ces phénomènes. Mais les observations montrent qu’en Europe et en Amérique du nord les précipitations augmentent depuis 1950, en fréquence et en intensité. De fortes pluies et des périodes de sécheresses impactent la Méditerranée. Les phénomènes d’inondation et de périodes de sécheresses semblent êtres observées localement mais pas sur l’ensemble du globe. Les autres catastrophes naturelles comme les cyclones ou les tempêtes sont aussi observées pour l’instant localement. 

     Pour évaluer les conséquences et l’évolution futurs du réchauffement climatique qui apparaît, les scientifiques (paléo-climatologues) se reposent sur la lecture de l’histoire de la planète qui a déjà connu des changements climatiques. Plusieurs techniques sont utilisées, dont la lecture des couches successives de sédiments marins qui sont composés de petits coquillages (pour chaque espèces, représente une température d’eau vitale) ou l’observation des squelettes coralliens dont la croissance dépend de la température des mers et leurs façonnage du mouvement des courants marins qui ont eux aussi variés en fonction des périodes climatiques. Sur les continents, les arbres, les pollens, les tourbières, les lacs, les stalagmites etc. sont des bibles d’histoire de notre planète. Enfin les glaces renferment d’innombrables indices. Les carottages permettent de collecter et d’observer des poussières, pollens, gaz et bulles d’airs que les glaciers ont emprisonnés. Ce sont aussi des informations qui permettent de lire l’histoire de notre planète.
Cette reconstitution historique de l’histoire planétaire est passionnante. Des ères de glaciation ont alternés avec des périodes climatiques à fort réchauffement. La géologie de la planète a évolué en conséquence. Mais aussi la vie, avec des disparitions et des apparitions d’espèces animales et végétales. L’homme est apparue sur terre à l’ère Quaternaire (notre ère) il y a 2 à 3 millions d’années. Sur le Genre Homo, seule l’espèce Homo-habilis a survécu car elle a su s’adapter et résister à plusieurs formes de variations climatiques extrêmes. 

     L’homme a donc au fil de son évolution affronté plusieurs formes de réchauffement et de refroidissement de la planète… et nous sommes encore là aujourd’hui… Doit-on en conclure que notre espèce survivra au réchauffement qui s’observe actuellement ? Car l’évolution climatique actuelle (même si ses mécanismes sont déjà à l’œuvre depuis plusieurs décennies) est aussi dépendante d'un paramètre nouveau dans l'évolution  de la planète : le « paramètre humain ».
Bien qu’il existe de nombreux paramètres qui rendent le climat de notre planète changeant, il est certain aujourd’hui que l’activité humaine est devenue le principal acteur de ce nouveau réchauffement. Qu’incrimine-t-on en fait ? Les dioxydes de carbone et le méthane émis par les multiples activités humaines (industrie, transports etc…) influent sur l’effet de serre et augmentent l’élévation de la température de la planète. Ils s’accumulent dans l’atmosphère et nous renvoie le rayonnement infrarouge, ce qui provoque ce réchauffement. Le soleil rayonne vers la terre, et la terre reflète logiquement ce rayonnement vers l’espace. Mais les gaz à effet de serre sont des composants gazeux qui renvoient vers le sol terrestre le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un des facteurs d'impact à l'origine du récent réchauffement climatique. Et plus la terre se réchauffe, plus l’eau des mers et océans s’évapore. Il faut savoir que les vapeurs d’eau sont aussi des gazes à effet de serre efficaces… alors plus l’eau s’évapore et plus le climat se réchauffe. 

     Le dioxyde de carbone (CO2) est émis lors de la combustion du charbon, du pétrole, du gaz naturel et lors de la fabrication du ciment. Ces émissions ont augmentés dès le 19ème siècle. En 1927 ont en produisait 4 milliards de tonnes. Dans les années 1960 ont dépassait les 10 milliards de tonnes produites. En 2012 on atteint les 38.5 milliard de tonnes dont 88% sont dû à la combustion fossile (carbone, pétrole et gaz naturel). Le reste est à 4.5% dû à la production de ciment et les 7.5% restant à la déforestation… Une moitié de ce CO2 est encore absorbée par le sol, la végétation et les océans (photosynthèse), mais l’autre moitié s’accumule dans l’atmosphère et favorise le réchauffement climatique, qui favorise l’évaporation de l’eau (qui favorise encore plus le réchauffement climatique…). En moins de 3 siècles, on a dépassé en un temps record ( !! ) la quantité de CO2 émise dans l’atmosphère, depuis des millions d’années en arrière de l’histoire de la planète. Nous sommes à la veille de l’année 2015… et la production de CO2 continue de croître de manière incroyable !
Le méthane (CH4) est produit lors de l’exploitation du charbon et du gaz naturel. Mais aussi par la décomposition des végétaux en anaérobie lorsqu’elle a lieu sans oxygène (marécages, rizières). Viens ensuite les incendies, décharges, digestion des bovins, etc. l’agriculture intensive et l’industrialisation ont multipliées par 2.6 la production de CH4 depuis le 19ème siècle (début de l’ère industrielle).
     D’autres gazes à effets de serre sont aussi facteurs de se réchauffement climatique : protoxyde d’azote, (en augmentation de 20% depuis l’ère industrielle), les chloro-fluorocarbures (frigos et climatisation) qui sont mieux réglementés aujourd’hui mais remplacés par les hydro-fluorocarbures touts aussi redoutables etc. Ces gazes sont en proportion, moins dégagées dans l’atmosphère (du moins en moindre quantité) mais leurs effets sont jusqu'à 10 000 fois supérieurs à celui du CO2.
En 150 ans, l’homme a modifié la composition atmosphérique de la planète. D’où la précipitation de ce réchauffement climatique. 

     La distribution des terres sur le globe est actuellement très marquée et divise la surface terrestre en continents. Il y a 250 millions d’années, la Terre ne comptait qu’un seul continent. Peu à peu des océans et des bras de mers se sont formés et ont éclatés ce continent unique. Ce qui a formé les courants marins comme le Gulf-stream. Eux aussi participent aux équilibres climatiques du globe en distribuant les masses de températures froides ou plus chaudes. Sur les continents, les montagnes modifient les trajets de masses d’air et donnent aussi des contrastes de températures.
Les mers et océans sont des masses d’eau qui emmagasine la chaleur sur plusieurs jours. La température de cette masse d’eau est peu sensible a l’alternance jour nuit (en septembre, l’eau de votre baignade sur les cotes de la manche, reste sensiblement à la même température qu’au mois d’aout que ce soit de nuit ou de jour). L’atmosphère est beaucoup plus réactif et sont refroidissement est très rapide (du jour au lendemain, on ressent bien le changement de température extérieure à l’arrivé de l’automne, l’amplitude peut aussi très vite varier l’été entre les températures de nuit ou de jour). L’automne est souvent sujet aux tempêtes dans nos régions. Elles sont provoquées et leurs forces varient suivant l’écart qu’il y a entre les températures des masses d’eaux et les températures des masses d’airs.
     Les mers et océans (soit 70% de la surface du globe) sont des masses d’eaux qui sont en mouvement permanent. Ce mouvement est mécaniquement indu aux différences de densité des eaux. Plus une eau est froide et salée, plus elle est dense. Et plus l’eau est dense et plus elle s’enfonce en profondeur. Les précipitations (composées d’eau douce) dilues et donc allège les eaux en fonction de là ou elles tombent. Les masses d’eau sont réchauffés au niveau de l’équateur et refroidîtes au niveau des pôles. Ce sont donc ces facteurs qui organisent les courants marins et participent à la circulation des masses d’eau. Les masses d’eau chaudes, poussées par les courants, peuvent rencontrer des masses d’aire froide. Ce qui déclenche des accidents climatiques comme les tempêtes (ou pire).
     Au pôle nord comme au pôle sud, les glaciers sont aussi des régulateurs du climat. Ces masses blanches réfléchissent une grande partie du rayonnement solaire qui est renvoyé vers l’espace. Ces gros glaçons stockent l’eau l’hiver et isolent l’eau qui perd moins en chaleur. La glaciation ou la fonte des glaces influencent la circulation des masses d’eau sur la planète.
En montagnes, les neiges et glaciers stockent de l’eau douce depuis des millénaires. Au printemps, une partie des neiges fond et ruisselle vers les mers et océans. L’hiver suivant, les montagnes sont rechargées en neige avec les précipitations hivernales. C’est le cycle de l’eau. 

     Le réchauffement climatique que l’on observe aujourd’hui va considérablement changer les habitudes. De l’eau douce, issue de la fonte des glaces, va s’ajouter aux masses d’eau des mers et océans. La composition et la densité des masses d’eau des mers et océans va changer. Les mouvements mécaniques risquent d’être modifiés. Les courants marins vont changer leurs itinéraires et déplacer les masses d’aires et les masses d’eau de façon différentes. La masse d’eau va s’accroitre globalement sur la planète et peut être gagner en influence. Elle se réchauffe et augmente la température globale de la planète. Ce qui va amplifier le changement climatique… 


(À suivre…)



Mikael HARDY, École Paysanne 35 





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